Hermann Karl Hesse :
( Calw, Royaume de Wurtemberg, Empire allemand, juillet 1877 – Montagnola, Tessin, Suisse, 9 août 1962).
Poète, romancier et peintre germano-suisse.
La tendresse est plus forte que la dureté. Lámour est plus fort que violence.
Vous allez apprendre à rire. Pour atteindre l’humour supérieur, cessez d’abord de vous prendre trop au sérieux.
La chance n’a rien à voir avec la raison ni avec la morale. Elle est d’essence magique, l’attribut d’un niveau précoce et juvénile de l’Humanité.
Jamais on ne se sent aussi complètement ignoré de son prochain que lorsqu’il dort !
On doit être un logicien ou un grammairien rigoureux, et être en même temps plein de fantaisie et de musique.
La musique repose sur l’harmonie entre le Ciel et la Terre, sur la coïncidence du trouble et du clair.
L’homme se distingue avant tout du reste de la nature par une couche glissante et gélatineuse de mensonge qui l’enveloppe et le protège.
Le travail le plus dur, ce n’est encore rien auprès de la mort.
Il est bon d’avoir appris à ses dépends ce qu’on a besoin de savoir.
Tu es pour moi trop peu toi-même.
Plus le comédien est grand, plus il sait réduire notre sottise à une formule comique terrifiante et inéluctable, et plus on est contraint de rire.
Pour chacun de nous existent de multiples chemins, de multiples possibilités, celles de la naissance, de la transformation, du retour.
Qu’est-ce que la beauté, qu’est-ce que l’harmonie pour celui qui est condamné à mort et qui court entre des murs qui s’écroulent, cherchant sa vie ?
Les choses se déforment facilement quand on regarde en arrière.
L’agréable sentiment d’avoir quelque chose à faire, un but à poursuivre.
Tu ne sais rien de la sagesse tant que tu n’as pas fait l’épreuve des ténèbres, qui te retranchent d’un chacun, sans recours et sans bruit.
Dans les écoles, on apprend des quantités de dates de batailles ridicules, des noms d’anciens rois tout aussi absurdes… mais, de l’homme, on ne sait rien !
Les enchaînés voient s’ouvrir devant eux un monde imaginaire mais souverain : l’humour.
Chacun de nous n’est rien de plus qu’humain, rien de plus qu’un essai, une étape.
Si quelque chose de précieux et d’irremplaçable disparaît, nous avons l’impression de nous éveiller d’un rêve.
Le repentir seul ne sert à rien, on ne peut acheter la grâce par le repentir, on ne peut pas l’acheter du tout.
Les personnes gâtées par la fortune et le succès sont si facile à tromper !
Que tu deviennes professeur, savant, ou musicien, aie le respect du “sens”, mais ne t’imagine pas qu’il s’enseigne.
Les sens n’ont pas la moindre supériorité sur l’esprit, et l’inverse est également vrai. Ils forment un tout, ils se valent.
Vous devez apprendre à vivre, voilà ce qu’on veut. Vous devez concevoir l’humour de la vie.
Obéir, c’est comme boire et manger : rien ne vaut ça quand on en manque depuis longtemps.
L’amour n’est pas fait pour nous rendre heureux. Je crois qu’il est fait pour nous révéler dans quelle mesure nous avons la force de souffrir et de supporter.
Non, être aimé ne donne pas le bonheur. Mais aimer, ça c’est le bonheur!
Tout humour un peu élevé commence par cesser de prendre au sérieux sa propre personne.
La sagesse qu’un sage cherche à communiquer à toujours un air de folie.
Le rôle de la douleur, des déceptions et des idées noires n’est pas de nous aigrir, de nous faire perdre notre valeur et notre dignité, mais de nous mûrir et de nous purifier.